La culpabilité trouve ses racines dans notre besoin de perfection, aucun acte ne sera suffisamment parfait, ce goût de l’inachevé, de notre incomplétude se traduit par de la culpabilité, nous sentons que nous aurions pu faire plus et davantage. Aller au-delà de ce qu’on fait nous aide à tendre vers l’infini, vers l’Absolu, vers Dieu, on culpabilise de ne pas être lui. Ce qui nous permettrait d’interpeller quelqu’un ainsi « Tu te prends pour Dieu ou quoi ? »
Reconnaître ses limites, ses erreurs, où ma responsabilité se termine-t-elle et où commence celle des autres, est un travail sur soi qui consiste à se positionner de manière évidente face à soi-même et aux autres.
La culpabilité peut être un surinvestissement de responsabilité à l’égard des autres et revêtir les formes de la surpuissance. Elle peut être identifiée à un besoin de contrôle sur les autres comme s’ils étaient passifs, inertes et sans responsabilité, ils deviennent en quelque sorte des objets inanimés et c’est à travers le surinvestissement de celui qui se sacrifie entièrement, qu’ils vivent et doivent donc réussir. Il y a un peu de narcissisme dans ce surinvestissement, dans la croyance que sans moi l’autre n’est rien.
Le poids dont on se responsabilise, sans s’en rendre compte peut entraver une vie normale. On s’interdit de vivre librement pour payer un dette de “droit à la vie”, toujours penché vers les autres, on prend tout et de surcroît on le transmettra aux générations d’après. Mais rassurez-vous, même les chiens vivent avec ce “fardeau” qui est parfois aussi nécessaire.
Fuyez La culpabilité mais faites quand même de votre mieux !